2025
Projets et résidences
14 et 17 mai 2025
Obélies de mai 2
Danses contemporaines, musique et performances
Le Centre d’artistes Constellation bleue présente la 3e édition d’Obélies de mai : une semaine de rencontres en danse contemporaine et performance à Caraquet
Caraquet, NB – Le Centre d’artistes Constellation bleue annonce la tenue de la 3e édition de son événement Obélies de mai en 2025 (la première ayant eu lieu en 2022). Ce projet vise à stimuler la rencontre entre les milieux de la danse contemporaine et de la performance dans la région de Caraquet, où les occasions d'apprécier ces disciplines sont rares.
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L'édition 2025 d'Obélies de mai prend la forme d'une résidence d'une semaine à Caraquet, centrée sur le thème des "Rencontres". Cinq artistes aux parcours et disciplines diversifiés – la danseuse Sarah Power (Saint-Jean, N.-B.), la danseuse Chantal Baudouin (Moncton, N.-B.), le danseur Jean-François Duke (Québec), la consultante en mouvement Monique Léger (Saint-Isidore, N.-B.) et le musicien Marc-André Boudreau (Petit-Rocher N.-B.) – se réunissent au Centre d’accueil musical Trémolo de Caraquet pour explorer et développer des idées basées sur l'improvisation chorégraphique et musicale.
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Pendant cinq jours, les artistes évoluent dans un espace dédié, laissant libre cours à leur créativité à travers des séries de mouvements spontanés, accompagnés par les improvisations musicales complices. Ce processus continu d'improvisation donne naissance à des tableaux éphémères qui se multiplient au fil de la résidence.
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La semaine de recherche se termine par une soirée de présentation ouverte au public, le samedi 17 mai à 19 h 30 au Centre culturel de Caraquet.
Lors de cette prestation, les artistes relèvent le défi de rester en mode improvisé, s'inspirant des thèmes musicaux et des images chorégraphiques accumulées durant leur semaine de travail.
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Volet performances
Le volet performances s’invite en milieu de semaine. Jacinte Amstrong d’Halifax N.-É. et Monelle Doiron de Rang-Saint-Georges N.-B. donnent chacune une performance à la salle du Centre d’accueil musical Trémolo de Caraquet le mercredi 14 mai à 19 h 30. Les deux artistes interprètent les deux performances qui suivent:
I Chart en acadien
Le solo de l’artiste de danse Jacinte Armstrong, basée à K’jipuktuk/Halifax, est une DanceStory de la chorégraphe Sarah Chase, basée en Colombie-Britannique. Cette performance, en acadien, est une évolution du solo en anglais, qui est jouée depuis 2016.
I Chart est une collaboration unique qui explore la relation entre le mot et le geste, entre l’acadien et le français, le “I” (je) et l’ “eye” (œil). Le résultat est poétique, mathématique, et fascinant. La présence unique d’Armstrong donne vie à cette œuvre à travers l’histoire et le mouvement.
PARTITION
Cette courte pièce s'articule autour d'une partition visuelle. Elle a été imaginée à distance pour Monelle Doiron et lui a été envoyée comme consignes d’interprétation. Tel un musicien, la danseuse doit lire la partition et maintenir le rythme avec intention et abandon.
Partenaires financiers:

Lien uTube , présentation Rencontres , samedi 17 mai 2025:


Rencontres, espace Trémolo exploration 14 mai 2025

Rencontres, présentation Centre culturel de Caraquet, 17 mai 2025

Rencontres, présentation Centre culturel de Caraquet, 17 mai 2025

IChart en acadien, Jacinte Armstrong, espace Trémolo, 14 mai 2025

PARTITION Monelle Doiron, espace Trémolo, 14 mai 2025


Maryse_Goudreau_credit_Mathieu_bouchard-Malo

EvaQuintas_creditAlainLefort.

Jean-Denis Boudreau

Emile Grace Lavoie photo_Bunthivy Nou.
1 au 30 septembre 2025
Résidence
La Baie des Chaleurs, habiter la mer intérieure
Le projet de résidence d’artistes, d’une durée de 30 jours en septembre 2025, se déroule à Caraquet, au Nouveau-Brunswick. Il accueillera trois artistes et un-e commissaire-mentor d’ascendances autochtone, acadienne, européenne et/ou mixte, qui exploreront les liens entre le réel et l’imaginaire en considérant la Baie des Chaleurs comme un lieu de rencontre et une porte d’entrée. Les artistes seront invités à parcourir le territoire, tant physiquement que métaphoriquement, et à s’immerger dans ce lieu, telle une mer intérieure. Le-la commissaire-mentor accompagnera les artistes durant la dernière semaine pour s’enquérir de leur démarche lors de discussions, d’échanges et des conseils sur leur travail.
Les artistes:
Maryse Goudreau
Bio:
Puisant dans son expérience avec le vivant, Maryse Goudreau crée des univers qui nous accompagnent dans la traversée d’enjeux environnementaux. Son travail se déploie parfois dans les formes du livre, de la dramaturgie, de récits cinématographiques et plus souvent dans des expositions en art visuel qui émergent de conversations, d’expérience partagée avec divers acteurs scientifiques ou de complicités artistiques. Depuis 2012, elle crée une archive dédiée au béluga. Ses projets actuels touchent aussi à d’autres sujets qui élargissent eux aussi le cercle de la compassion écologique.
Elle vit et travaille à Escuminac, le long de la Baie-des-Chaleurs où elle a grandi. Ses plus récentes expositions ont été au Centre d’art de Kamouraska (2025), Biosphère (Montréal, 2024), Galerie de l’UQAM (Montréal, 2024), Galerie Foreman (Sherbrooke, 2023), MOMENTA Biennale de l’image (Montréal, 2021), Biennale de Venise (Pavillon du Centre PHI de Montréal, Venise, 2019). Elle a publié Histoire sociale du béluga et La conquête du béluga aux Éditions Escuminac. Le Prix Lynne-Cohen (2017) en partenariat avec le Musée national des beaux-arts du Québec lui a été décerné. Ses œuvres font partie de plusieurs collections, incluant celle du Musée des Beaux-Arts de Montréal.
Description du projet : L’âge des baleines
La baleine noire est au cœur de plusieurs enjeux de cohabitation en mer avec l’industrie de la pêche et du trafic maritime. Leurs apparitions provoquent parfois de l’émoi, des fermetures des zones de pêche et un ralentissement obligé du trafic maritime. Comme Maryse Goudreau travaille sur les cétacés depuis 12 ans (plus précisément sur le béluga), son l’angle de recherche et création abordera les empêtrements symboliques qui nous lie aux baleines dans notre tentative de cohabitation. Parce qu’on appréhende qu’il n’y ait plus de vieilles baleines noires, ce projet vise à traduire avec sensibilité l’affect d’une société qui a perdu la sagesse des anciennes. Elle effectuera une recherche de terrain avec les personnes impactées et elle ira à la rencontre de celles et ceux qui poursuivent des études liées aux enjeux sociaux aux zones côtières afin de porter une réflexion collective au cœur de ce projet.
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Eva Quintas
Bio:
Depuis les années 1990, Eva Quintas poursuit une pratique photographique ancrée dans des perspectives sociales et culturelles avec une approche interdisciplinaire et collaborative. Elle a réalisé des expositions photographiques, des œuvres d’art
web, des installations vidéo, des projets dans l’espace public ainsi que des publications d’artiste. À travers une exploration de différentes formes narratives, sa démarche interroge la construction des identités, des mythologies et des territoires culturels. Son travail a été présenté au Canada et dans divers pays d’Europe et des Amériques, au Japon et en Afrique de l’Ouest, dans des expositions, des événements, des festivals d’art médiatique et sur les plateformes numériques. Ses projets récents ont été développés à travers des résidences internationales : Les Récollets, Paris (2025); Lumière d’encre, Céret (2024); El Bolit, Gérone (2023). Elle conjugue sa pratique à un travail en culture lié aux politiques, à la programmation, à la médiation et à la recherche. Cofondatrice du centre d’art numérique TOPO, elle est également membre de La Traversée — Atelier de géopoétique et cochercheuse à l’Observatoire des médiations culturelles. D’origine catalane, elle vit et travaille à Montréal.
Résumé projet de résidence
Manger la côte (titre de travail)
Mon projet de recherche-création vise à investiguer le thème de l’érosion côtière de la Baie des Chaleurs à travers la mémoire individuelle et collective de ses communautés. Parmi les éléments clés qui relient les péninsules gaspésienne et acadienne, ce sont les défis environnementaux qui s’imposent comme facteur majeur commun de transformation, et au premier plan, celui de la dégradation des côtes. Si les phénomènes de l’érosion et des marées de tempête sont naturels, les changements climatiques les accélèrent, notamment le réchauffement qui fait fondre plus rapidement la glace protectrice de la baie. Dans ce contexte, plusieurs visions semblent se confronter : des citoyens qui décident d’agir par eux-mêmes, d’autres qui déménagent ou d’autres encore qui se mobilisent au sein de regroupements pour des solutions plus durables basées sur la nature. Les changements climatiques comportent assurément des impacts physiques pour le territoire, mais aussi des impacts émotifs pour les personnes. Par le biais de promenades, de rencontres citoyennes et de recherches dans les fonds d’archive, voici le fil conducteur qui anime cette proposition : une enquête poétique sur la transformation côtière de la Baie des Chaleurs et la réponse citoyenne pour y faire face.
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Jean-Denis Boudreau
Projet
Le travail de résidence proposé est une installation interactive qui intègre des techniques hypnotiques et de la technologie biométrique. Les participants entrent dans une relation dynamique avec la projection, où leurs données influencent directement les couleurs et l'atmosphère de la projection. L'installation guide les participants à travers l'hypnose visant à explorer le subconscient créatif. Les intentions sont de repousser les limites de l'ouverture, de la créativité et de la transformation; naviguer l’océan intérieur. C’est une exploration des frontières entre l'art et la science; repositionnant l’expérience humaine comme point central plutôt que périphérique.
Biographie
Jean-Denis Boudreau, également connu sous le nom de Jean LeGenou, est un artiste acadien dont la pratique est ancrée dans le tissu culturel et géographique de Moncton, Le Coude, Village de Petkootkweăk. Son travail interdisciplinaire englobe l’installation, l’intervention publique, ainsi que des explorations en performance et dans les circuits, les médias électroniques, et les logiciels. Sa pratique interroge les conventions sociales en révélant leurs dysfonctionnements et contradictions, offrant une réflexion incisive sur nos normes collectives. Jean-Denis souligne aussi son engagement envers des initiatives centrées sur la communauté. Il crée artolog.ca, une archive collective dédiée à la documentation et au partage des pratiques d’artistes, et Block, un projet utilisant des conteneurs comme espaces de résidences et d’expositions.
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Commissaire:
Emilie Grace Lavoie
Bio:
Emilie Grace Lavoie est une artiste, commissaire et membre du Collectif 3E, originaire d’Edmundston, N.-B., les territoires traditionnels des peuples WÉ™lastÉ™kwewiyik. Elle détient une maîtrise (MFA) de Emily Carr University of Art and Design (2018).
Au sein du Collectif 3E — qu’elle forme avec Emma Hassencahl-Perley et Erin Goodine — elle a co-organisé l’exposition du 50e anniversaire de la Banque d’œuvres d’art du Nouveau-Brunswick, Psi-kekw keti mewi, Tout va bien aller, Everything is gonna be fine, Wela’sitew na, 2019.
Avec le collectif, elle a également co-assuré le commissariat de l’exposition Un espace, Un lieu, Un monde intime, ainsi que la co-rédaction du catalogue, présentés à la Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen en 2020. Le collectif a également été commissaire de Everything in Between / L’entre-deux, et a co-écrit le livre accompagnant cette exposition consacrée aux 30 ans de carrière d’Alexandrya Eaton, présentée à la Owens Art Gallery en 2021.
En parallèle, Lavoie a organisé l’exposition marquant le 35e anniversaire de l’événement Art en boîte à l’atelier Imago, présentée de décembre 2021 à janvier 2022. En 2023, elle a pris part à l’Incubateur de commissariat de l’AGAVF, poursuivant ainsi son engagement envers la recherche curatoriale et son développement professionnel.
Ses écrits ont été publiés dans des revues, ainsi que dans divers catalogues d’expositions, témoignant de son intérêt pour le dialogue autour de la création contemporaine.
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Projet:
La Baie des Chaleurs – Habiter la mer intérieure, s’envisage comme un espace de rencontre et de résonance. Chargée d’histoire et marquée par des métamorphoses successives, la Baie devient ici un point d’ancrage pour interroger des récits collectifs et révéler les liens sensibles entre pratiques artistiques et réalités territoriales.
Adoptant une posture d’artiste-commissaire, Lavoie considère le commissariat comme un geste de création, un outil de traduction et d’écoute. Les œuvres, mises en dialogue, deviennent les fragments d’un récit pluriel où s’entrecroisent les écologies des artistes, de leurs matériaux, de leurs ancrages culturels et géographiques, ainsi que celles du territoire — ses contextes sociaux, climatiques et historiques.
Ce processus se construit à travers des rencontres, des conversations et des frictions fertiles. La collaboration est placée au cœur du travail, favorisant une forme d’écologie de la création : un espace vivant et perméable, fait d’interdépendances, où chaque contribution nourrit une lecture collective du lieu.
Le projet cherche ainsi à dépasser les voix individuelles pour composer une cartographie artistique partagée — fragile mais engagée — d’un territoire en transition, tissant des liens entre mémoire, nature et avenir

